Élever un enfant gentil (et ne pas avoir peur)
Les temps ont bien changé. Les parents d'aujourd'hui (dont moi) veulent que leur enfant soit gentil, là où avant, c'était vu comme une faiblesse.
Retour à la normale. Après trois semaines professionnellement agitées, je suis rentrée chez moi, à Los Angeles, je vais pouvoir reprendre le rythme habituel de publication.
Je sors d’une semaine d’enregistrements de podcasts A cœur ouvert et il y a une question que j’aime poser aux parents que je reçois. Quelles sont les valeurs qui sont importantes pour vous dans l’éducation que vous donnez à votre enfant?
Deux fois, cette semaine, on m’a répondu: la gentillesse. Les deux fois, ça m’a fait sourire: moi aussi, j’élève un enfant gentil. Je ne crois pas qu’Ezra est gentil grâce à moi. Il est gentil parce qu’il est gentil. Mais je fais tout pour cultiver et entretenir cette qualité-là alors que pendant les premières années de sa vie, elle me faisait un peu peur…
En vous écrivant ça, je me dis que l’éducation des enfants des années 80 était quand même bien tordue. Comment peut-on avoir peur de la gentillesse?
Cette semaine, quelqu’un que je connais peu m’a dit que j’étais solaire. Mon grand frère, attablé avec nous, a réagi spontanément en disant: Non, pas vraiment. Et j’ai éclaté de rire. Ce n’est effectivement pas un terme que j’utiliserais pour me définir. Je suis passionnée, investie, obstinée, râleuse, marrante, extravertie je crois, quoique ça dépend, mais pas solaire.
Parmi les termes dont je n’ai pas fait usage pendant longtemps pour me définir, il y a gentille.
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