C'est si horrible que ça l'adolescence pour les parents?
J'ai posé la question à Laureen du compte Insta @happycheriskids, qui dégage une sérénité dans sa relation avec ses ados qui me fascine.
👋 Bonjour, je m’appelle Déborah, je suis journaliste et maman d’un enfant unique (par choix), Ezra, 8 ans. J’ai créé le blog seayouson.com, le compte Instagram @seayouson et voici, pour compléter, cette newsletter.
Transparente, c’est la newsletter des enfants qui grandissent. Je vous parle de parentalité sans filtre, de façon décomplexée et sans jamais vous culpabiliser. Je vous raconte mes défis personnels, je lance des débats, je pose beaucoup de questions plus que je n’ai de réponses. J’interroge d’autres mères, je donne des infos aussi et quelques chiffres. L’idée? Réfléchir ensemble à notre façon d’être mère, partager, et parfois même, confronter nos points de vue, poser des questions et surtout, surtout, se sentir moins seules.
Avec Transparente, je m’efforce d’être la Carrie Bradshaw de la maternité (c’est pas de moi que ça vient, mais de mon mari): je pars d’un sujet qui me concerne ou qui m’interpelle pour ouvrir la discussion sur quelque chose de plus large et d’universel.
Je n’ai pas de relation avec ma mère; je vis à l’autre bout du monde, en Californie: je n’ai pas de village. J’ai donc décidé de le construire ici. Vous êtes mon village. J’espère faire partie du vôtre.
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Depuis que je suis maman, il y a une phrase qu’on me dit souvent et qui m’irrite. C’est: “profite, parce qu’après…” Quand mon fils était bébé, on me disait “attends quand il aura deux ans”; maintenant qu’il a 8 ans (9 ans dans un mois), on me dit “attends l’adolescence…” A croire que toutes les périodes qu’on vit avec notre enfant doivent forcément être difficiles. Vu que chez moi, c’est l’adolescence qui est en approche, je cherchais une maman avec qui en parler… Parce qu’on me vend ça comme un petit enfer sur terre, et j’avais envie d’être rassurée en échangeant sur le sujet avec quelqu’un qui est au coeur du tsunami. J’ai rapidement trouvé!
Il y a des gens sur Instagram qui me fascinent. Laureen du compte @happycheriskids fait partie de ces gens-là. Les photos qu’elle poste avec ses enfants, Sam, 14 ans; Rose, 12 ans, et Elie, 6 ans, dégagent une sérénité que j’admire. Leur relation semble tellement apaisée. Mais est-ce vraiment le cas ou c’est l’effet filtre Insta? Il fallait que je sache et que je partage ses réponses avec vous. Je me suis dit que son expérience de maman et d’enseignante nous serait utile, ici, à toutes et tous (oui, il y a quelques hommes abonnés!)
Dans cette newsletter, je parle avec Laureen…
d’écart d’âge entre les enfants
des difficultés de l’adolescence et de comment garder une relation complice avec ses enfants
de la gestion du téléphone portable
de la façon dont elle gère l’exposition de ses enfants sur les réseaux sociaux: elle a posté des photos d’eux quand ils étaient petits, comment le vivent-ils maintenant qu’ils sont grands?
et de mille autres sujets passionnants…
Avant d’aller plus loin…
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Vous avez rattrapé votre retard? Go, on entre dans le sujet de la semaine… Place à l’interview de Laureen.
Tes deux grands ont deux ans d’écart. Et puis, tu as un petit dernier. Comment ça se gère, cet écart d’âge-là? Pour toi? Et pour les enfants?
Ça a donné lieu à une grossesse magique et une attente à 4, c’était merveilleux parce que le dernier bébé était très attendu par toute la famille. J’en rêvais depuis de nombreuses années et mon mari n’était pas prêt. Puis un jour, alors que je ne l’attendais plus, il m’a dit qu’il était prêt. Et j’ai savouré comme jamais parce que j’avais pleinement conscience que c’était ma dernière grossesse. Aujourd’hui je ne dirais pas que c’est simple tous les jours, je trouve que souvent les grands manquent de patience avec le plus jeune, mais si c’était à refaire je recommencerais et puis ça permet de prolonger un peu la petite enfance…
Tu es la même mère pour le petit dernier que pour les deux premiers?
Je suis beaucoup plus cool sur plein de sujets. L’alimentation notamment. On est une famille d’épicuriens. On aime bien manger. Mon plus jeune enfant est le plus gourmand, je laisse passer davantage de choses que pour ses aînés. Sur plein de sujets, je me suis détendue. Il a vu des longs métrages beaucoup plus tôt que ses aînés et des films de grands un peu avant l’heure… Sans parler du langage emprunté aux ados et les expressions fleuries qui vont avec…
Quelle maman es-tu d’ailleurs? Qu’est-ce qui est important toi dans l’éducation que tu donnes à tes enfants?
Je suis une vraie maman poule, j’aime être auprès de mes enfants. Mais je commence à apprécier l’idée aussi de parfois faire des choses sans eux. Je suis exigeante aussi, mon objectif de mère, et même mon objectif de vie, c’est que mes enfants deviennent de belles personnes avec de belles valeurs. Et ça demande beaucoup d’efforts, je trouve. Je leur explique d’ailleurs souvent combien il est tellement plus facile de tout lâcher. Je veux qu’ils respectent leur famille et aussi les gens qu’ils côtoient. Qu’ils soient tolérants, empathiques et généreux et c’est un sacré boulot ! En somme, je veux qu’ils soient heureux, mais pas au détriment des autres. À l’ère du plaisir immédiat et de l’égo centrisme, j’ai vraiment à cœur d’offrir à la société des personnes ayant la tête sur les épaules.
L’adolescence, c’est une période que tu craignais? Comment tu as vécu la tienne? Quels sont les enseignements que tu as tirés de ton adolescence à toi que tu voulais appliquer à celle de tes enfants?
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