Faire vivre un été des années 90 aux enfants d'aujourd'hui: le défi du moment

Faire vivre un été digne des années 90 à nos enfants? C'est une tendance sur les réseaux sociaux. L'idée est sympa mais l'objectif est impossible à atteindre!

Je me souviens du frisson de liberté en enfourchant mon vélo et du vent sur mes bras nus alors que je descendais la rue de mon quartier en pédalant à toute vitesse. J’entends encore la voix de ma mère sur le pas de la porte me criant d’être prudente et me rappelant l’heure de retour obligatoire.

Je me souviens de la musique du camion de glaces. Avec mon frère, on tendait l’oreille pour connaître le chemin qu’il emprunterait et le temps qu’on aurait pour fouiller les poches parentales et trouver le butin qui nous permettrait de nous payer une boule au chocolat. Je me souviens des bouquins que je dévorais sur le transat installé dans le jardin, dans la lumière de la fin de journée. Chez mes grands-parents, je passais l’après-midi assise au sommet d’une échelle, posée contre le tronc d’un grand cerisier. Je mangeais des cerises à m’en faire mal au ventre.

Les étés de mon enfance ont eu lieu dans les années 90. Et à part une ou deux semaines de vacances à l’étranger, en France ou en Espagne le plus souvent, on ne faisait rien d’exceptionnel. Ma mère ne travaillait pas mais elle ne passait pas pour autant l’été à nous proposer 1480 activités. Elle m’emmenait parfois à la bibliothèque. Je l’accompagnais faire les courses pour me rafraîchir au rayon congélation. Elle faisait un gâteau. YouTube et Netflix n’existaient pas; la seule console de jeux de la maison se trouvait dans la chambre de mon grand frère, en mansarde qui se transformait en four lors des belles journées; on n’avait pas de téléphone portable et donc aucune possibilité de scroller à l’infini; on matait des clips sur MTV sur la télé du salon le dos collé au cuir du canapé…

Le temps s’écoulait à la fois vite et lentement, selon les jours. Je comblais le vide et l’ennui dans une langueur joyeuse dont je garde une vraie nostalgie.

La tendance sur les réseaux sociaux

Des influenceuses parentales partagent le même sentiment que moi et prônent un retour aux étés des années 90. Elles veulent un retour aux choses simples, la disparition des écrans au maximum, des activités créatives, des dessins à la craie sur le trottoir… Le message a trouvé un écho. C’est devenu une trend, un mouvement.

---

👋 Bonjour, je m’appelle Déborah, je suis journaliste et maman d’un enfant unique (par choix), Ezra, 9 ans. J’ai créé le blog seayouson.com, le compte Instagram @seayouson et voici, pour compléter, cette newsletter.

La newsletter Enjoy California est la première newsletter francophone sur Substack dans la rubrique parentalité. Nous sommes 3114, à ce jour.

Je vous parle des enfants qui grandissent et des parents qui tentent de suivre le mouvement. Je vous raconte mes défis personnels, je lance des débats, je pose beaucoup de questions plus que je n’ai de réponses. L’idée? Réfléchir ensemble à notre façon d’être parent, partager, et parfois même, confronter nos points de vue, et surtout, surtout, se sentir moins seules.

La newsletter est envoyée chaque dimanche directement dans votre boîte mail. En vous abonnant, vous débloquez l’accès à TOUS les articles depuis le début (et ça fait beaucoup, beaucoup de lecture).

Vous pouvez vous abonner pour 6 euros / mois, vous avez droit à une période d’essai d’une semaine avant de changer d’avis. Vous pouvez aussi vous abonner annuellement pour 60 euros: c’est moins cher et c’est moins de tracas. Si vous vous posez des questions sur l’abonnement, les réponses sont ici.